Jour 7 : Je veux être planté au bord du fleuve

Je veux être planté au bord du fleuve ! 

J’ai vécu quelques transitions majeures dans ma foi au travers des écoles Melkisedek que nous avons vécues. L’une d’entre elles a été de prendre conscience que les réalités spirituelles derrière les réalités visibles sont extrêmement vivantes et qu’il nous faut apprendre à nous accorder à elles autant qu’à la réalité terrestre. 

L’un des moments marquants dans ce cheminement a été pour moi un temps de louange pendant lequel quelqu’un a eu une vision du fleuve de Dieu. Kirk Bennett de IHOP Kansas était l’orateur de la semaine, et il nous a fait prendre conscience que ce fleuve n’était pas juste une vision mais une réalité présente au milieu de nous, que Dieu nous invitait à vivre. Puis il nous a proposé de venir laver nos pieds dans le fleuve, en enlevant chaussures et chaussettes pour entrer dans l’eau. Je l’ai fait dans la foi. Et j’ai vécu dans mon être entier un temps de visitation et de restauration aussi rafraîchissant que quand on met ses pieds dans un petit torrent de montagne en plein milieu d’un été caniculaire. 

Puis dans la même période, le Saint-Esprit m’a conduite à ressortir un livre de Rick Joyner, Le flambeau et l’épée. Dans ce livre, il est conduit aussi au bord d’un fleuve céleste dont il boit de l’eau, et cette eau le renouvelle et éclaire son regard. Parce que j’avais besoin de discernement, toujours dans la foi, j’ai demandé à Dieu de m’approcher de ce fleuve, j’y ai bu, et ma vision s’est éclairée. 

Ces deux expériences m’ont donné un peu d’audace pour commencer à interagir avec ce que je peux recevoir en vision, et pas seulement le regarder. 

Elles m’ont aussi ouvert les yeux davantage sur la nécessité de changer ma lecture des Écritures, et de considérer que les lieux décrits dans la Parole peuvent être des lieux qui existent réellement et dans lesquels je peux aller, et pas seulement des symboles comme par exemple, ce fleuve. 

Du coup, lors de ma lecture du Psaume 1, il était évident pour moi que ce fleuve n’était pas juste une image, il était vrai. Un vrai fleuve, avec une vraie eau. 

Alors que je méditais cette partie : « il est comme un arbre planté près des eaux », Dieu m’a posé la question : Elvire, où es-tu plantée ? À l’instant même, j’ai su que je n’étais pas plantée au bord de ce fleuve. Dans mon esprit, je me voyais habillée en guerrière, avec une armure toute sale, debout devant une espèce d’abri construit sur un champ de bataille, entourée de détritus et de morts. Wow, j’étais très loin du fleuve… 

Parfois, les combats de nos vies deviennent notre atmosphère. Nous finissons par vivre dans la guerre constamment. Elle n’est plus notre mission, elle est notre maison. Ce n’est pas normal. 

À l’époque où j’ai vécu cela il y avait beaucoup de combat autour de moi. Nous étions aux prises avec des puissances occultes méchantes qui n’avaient pas d’autre but que celui de nous détruire. Problèmes de santé, échecs, impasses, difficultés de relations, personnes en burn-out, difficultés financières, et ainsi de suite. Je ne sais pas très bien à quel moment c’est arrivé, mais j’ai fini par m’installer au milieu de tous ces combats pour essayer de faire reculer l’ennemi. Et de temps en temps, je courais vite au bord du fleuve à l’extérieur du champ de bataille pour prendre une bouffée d’air, laver mes pieds dans l’eau et vite retourner au front pour la prochaine bataille. J’en ai gagné quelques-unes, j’en ai perdu beaucoup. Mais surtout, dans ce passage à la nouvelle année, j’avais pris conscience d’une chose : je n’allais pas pouvoir continuer très longtemps comme cela. 

Et voilà que Dieu m’expliquait pourquoi : N’habite pas sur la ligne de front, habite au bord du fleuve. Plante-toi au bord du fleuve. Il y a un temps pour se battre et un temps pour la paix, il y a un temps pour conquérir et un temps pour attendre. Tu t’es habituée à l’adversité, et ta vie est devenue une guerre. Mais ta vie est d’abord dans ma présence et dans ma paix. La ligne de front, c’est ta mission, pas ta maison. 

J’ai aussi réalisé que j’avais été happée par l’adrénaline qui vient avec les combats : la perspective d’une victoire qu’on ne peut pas laisser nous échapper, une retraite qu’on ne parvient pas à accepter, un échec qu’on n’encaisse pas, une espérance d’un avenir différent qu’on essaie d’arracher à la force du poignet. Alors je me suis jetée littéralement corps et âme dans des combats qui me dépassaient. Quelque chose de mon humanité était en train de se briser, je ne voyais plus mes limites, je ne supportais pas les limites des autres, ma vie était devenue une bataille en soi, une conquête impossible. Et même les courtes sorties au bord du fleuve pour reprendre un peu vie n’avaient pas le pouvoir de m’aider à continuer. Je n’avais qu’une seule possibilité : déménager. Revenir au bord du fleuve et laisser Dieu m’y planter. La proximité du fleuve devait redevenir ma demeure, là où je pouvais être continuellement rafraîchie, renouvelée et guérie, entraînée et envoyée vers la prochaine bataille. 

Aucun rêve et aucune vision de Dieu ne s’accomplit par nos propres forces. Je dis bien « aucun ». Ce que Dieu fait doit descendre d’en haut. 

Celui qui a bâti sa maison au bord du fleuve réussit. Celui qui établit sa vie sur la ligne de front transforme sa vie en une guerre sans merci et sans lendemain. 

Reviens au bord du fleuve. Plante tes racines dans l’eau. Le fleuve qui coule d’en haut est plein de vie ! Si tu habites au bord du fleuve, alors Dieu pourra t’envoyer dans ses guerres au moment opportun et avec les armes qu’il faut. 

Si nous le faisons, nous allons devenir de très bons guerriers, et les stratégies de Dieu nous assureront la victoire pour regagner des territoires perdus et en conquérir de nouveaux ! 

Pour aller plus loin

Dans quelle mesure est-ce que ce style de vie fleuve/champ de bataille te rejoint ? Où habites-tu ? 

Est-ce que la présence de Dieu et ta relation avec lui sont ta maison ou juste un endroit pour une bouffée d’oxygène ? 

Quels sont tes plus grands combats aujourd’hui ? Est-ce que tu y es installé ? Pourquoi ? 

Qu’est ce qui t’empêche d’être planté au bord du fleuve ? Si tu réalises que tu ressens le besoin de contrôler les choses, si tu n’as pas confiance dans les autres pour prendre la suite, ou si tu penses pouvoir gagner la guerre par tes propres efforts, repens-toi, et déménage. 

Y a-t-il des domaines de ta vie où tu travailles et tu combats au-delà de tes limites ? Demande à Dieu de te parler à ce sujet : est-ce que c’est acceptable pour un temps ou bien dois-tu t’arrêter ? Acceptes-tu le fait d’être limité ? Si non, pourquoi ? Réconcilie-toi avec ton humanité, et invite Dieu à manifester sa puissance, qui dépasse de loin la nôtre !

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